samedi 15 avril 2017



   Les Burnichon de Coutouvre ont fondu des cloches dans tout le département de la Loire,des cloches qui sonnent dans toute l’Auvergne, et même jusqu’à Mende en Lozère.

 Jusqu’à la limite de la Haute-Loire. Les clochers de St-Genets-Malifaux ou de St-Bonnet-le-Château en témoignent. On trouve aussi des cloches signées Burnichon en Saône-et-Loire, 
 dans le Brionnais ou le Charolais.

 Mais la fonderie de Coutouvre ne parvenait plus à répondre à la demande et Benoît Marie Victor demanda à ses frères Philibert et Claude de prospecter en direction de l’Ouest. Ils allèrent s’installer à Montferrand, où une fonderie Burnichon Frères fonctionna jusqu’en 1900. En sortirent des cloches qui sonnent dans toute l’Auvergne, et même jusqu’à Mende en Lozère.

Benoît Marie Victor rendit l’âme à Coutouvre le 5 novembre 1897, à l’âge de 75 ans. Son épouse Benoîte Desaye l’avait précédé dans la tombe en juin 1881. Il avait fait construire une belle maison, dont le toit évoque la forme d’une cloche,


Famille Burnichon devant leur maison.








 Il a laissé un monument funéraire daté de 1881 qui attire l’attention des passants : une cloche en béton  dépassant le mut de clôture du cimetière, et sous laquelle reposent les corps de trois générations de Burnichon.

vendredi 14 avril 2017


 On trouve la trace de deux fonderies Burnichon qui produiront des cloches entre 1845 et 1890 : l’une à Coutouvre (Loire) et l’autre à Montferrand (Puy-de-Dôme). 

La plus ancienne est celle de Coutouvre, où travaillaient deux et sans doute trois frères Burnichon, dont l’un Hippolyte est parti créer celle de Montferrand.



Le second, Benoît Marie Victor, travailla avec son père depuis son plus jeune âge en qualité de fondeur de cloches itinérant.

On sait qu’en 1845 ils fondirent une première cloche pour l’église de Coutouvre.
 Le décès Jean-Claude survint en 1847 et vit la fin de l’itinérance.





                         
 Maison du fondeur derrière le bâtiment ,la fonderie .
 C’est en effet en 1848 que Benoît Marie Victor créa une fonderie à Coutouvre et s’y établit avec son frère Philibert, de deux ans son cadet.  Leur jeune frère, Claude né en 1835, vint les rejoindre pour apprendre le métier.


Deux enfants naquirent de cette union : Ferdinand en 1856 et Jean en 1858. Ferdinand prit la succession de son  père en 1883, et exploita la fonderie de cloches de Coutouvre jusqu’à la fin du siècle. 

          Le métier de saintier ou fondeur de métal est très ancien, mais jusqu’à l’aube du XIXème siècle, il était exercé de manière itinérante. 


        En 1860 on dénombrait plus de cent saintiers en France, qui sillonnaient le pays à la recherche de travail, souvent précédés par leur réputation.



       Ils voyageaient de village en village, accompagnés de leur assistant, et transportaient leur matériel, réduit à une planchette en bois gravée comprenant les lettres, les chiffres et les éléments de décor.


Cloches fondu à Coutouvre en 1848;
     




La cérémonie se terminait toujours par une grande fête, à laquelle on conviait la population des villages environnants. 





  En des temps très anciens.

 Une tradition orale est née dans la région de Thel, au milieu des sapins du Haut-Beaujolais. Depuis des siècles elle circule dans le Roannais et dans le Beaujolais et rapporte une anecdote dans laquelle il est question des frères Burnichon,  d’une affaire de fausse monnaie, de condamnation et de fonderie de cloches.


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Deux frères Burnichon vivaient à Thel au Moyen-Age. Ce n’était pas des gens très fréquentables puisqu’en ces temps où tout le monde fréquentait les églises, le curé écrivit à son évêque que les frères Burnichon étaient  des « mauvais chrétiens ».

Voici cette anecdote  que l’on raconte encore de nos jours.